mercredi 21 novembre 2012

Shanghai, Rolex et drapeau rouge

L'heure de table à Hua Hai lu

Comme toutes les grandes villes du monde, ShangHai présente de multiples contradictions et paradoxes, et le quartier Xin Tian Di en est est bon exemple. Des réalités sociales très différentes se juxtaposent en quelques rues. Situé juste à côté de People's Square, on entre ici dans un monde de bobos chinois en opposition avec toutes nos images et nos préjugés sur la Chine. On flâne dans des petites rues piétonnes où l'on trouve des restaurants chics, des galeries d'art, des bars et tout ce qui peut faire le bonheur de la petite bourgeoise et de la nouvelle classe moyenne. C'est au détour d'une de ces rues que l'on trouve le bâtiment qui accueillit la première réunion du Parti Communiste Chinois. C'est presque avec recueillement que les badauds y font la queue pour le visiter... Ici le drapeau rouge est de rigueur. Puis, un peu plus loin, passé la Hua Hai lu, on trouve la maison de Zhou Enlai.


Maison où s'est tenu la première réunion du PCC


Si NanJing lu est jumelé avec l'avenue des Champs Élysée à Paris, Hua Hai lu pourrait concurrencer la place Vendôme. Rolex, Mont-blanc, Cartier et les autres, tous s'y sont donné rendez-vous. Fête nationale oblige, la rue arbore, tout du long, des petits drapeaux de la République Populaire de Chine. Le tableau formé est à l'image de la Chine d'aujourd'hui. Les boutiques de luxe, symbole de la bourgeoisie triomphante et suprême carotte pour la classe moyenne et les nouveaux riches de l'empire du Milieu, drainent une foule de chalands. Il y a ceux qui achètent, et il y a ceux qui espèrent pouvoir acheter demain.

Plus efficace qu'un taux de croissance à deux chiffres, la Chine contemporaine a réussi à donner confiance en l'avenir à sa population. Les Chinois d'aujourd'hui sont confiants dans le fonctionnement de leur l’ascenseur social. Et même si demain la majorité sera déçue, ils croient aux lendemains qui chantent.

Hua Hai lu


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